Le Nouvel An lunaire

新年快乐
Bonne année !


« Bonne année ! Que cette année vous apporte prospérité. Très bonne santé. Que tous vos vœux se réalisent, que vous ayez de l’abondance et que tout le monde soit en paix. »

Ce vendredi 12 février marque le début d’une nouvelle année en Chine. À cette occasion, il est de coutume de se rassembler pour célébrer en famille la fête la plus importante de l’année.
À travers cet article, nous vous proposons de (re)découvrir cette culture !


« Nouvel An chinois » ou « Nouvel An lunaire » ?

Avant de remonter aux origines de cette fête traditionnelle, il est nécessaire de faire la lumière sur son identité.
Il semblerait réducteur de parler de « Nouvel An chinois » quand de nombreux pays homologues en Asie honorent, eux aussi, cette journée. On compte parmi eux : le Japon, le Vietnam, la Malaisie, l’Indonésie, la Corée du Sud, la Thaïlande ou encore le Cambodge.
Dans un souci de justesse et d’équité envers toutes les communautés célébrant le passage à la nouvelle année en fonction d’un calendrier luni-solaire, il est préférable de parler du « Nouvel An lunaire ».

Les origines : entre légende et croyances

Si, en France, le Nouvel An lunaire n’est populaire que depuis quelques années, il en est autrement en Asie de l’Est.
Selon la légende, un monstre, « Nián » “年” (homonyme du mot mandarin désignant l’« année ») , descendrait chaque année de la montagne pour dévorer les humains, plus précisément, les enfants . Pour le faire fuir, deux solutions s’offrent alors : faire du bruit et se parer de rouge.
C’est pourquoi il est de coutume de parader dans les rues en jouant du tambour, lançant des pétards, allumant des feux d’artifices mais aussi en arborant fièrement la couleur pourpre.
Au-delà du simple mythe, il s’agit de balayer le malheur de l’année qui vient de s’achever et d’accueillir la prospérité de la nouvelle année.

Un nouveau départ dans le respect des coutumes

Contrairement aux idées reçues, le Nouvel An lunaire n’est pas synonyme de festivités mais est plutôt un temps privilégié pour le recueillement.
En fonction des régions et des familles, cet évènement peut être l’occasion de s’adresser à ses ancêtres. Les plus religieux se rendent dans des lieux de culte pour y présenter leurs offrandes.
Au cours de ces prières, les familles remercient leurs ancêtres pour leur protection et les implorent de continuer à veiller sur eux pendant l’année à venir. Ces rites d’offrande sont généralement accompagnés de bâtons d’encens et de papiers funéraires (qui représentent l’argent et les vêtements), brûlés collectivement après le repas.
Une autre coutume très répandue est celle de se voir offrir, par ses aînés, une enveloppe rouge (nommée « Hóng Bāo » “红包”) qui contient de l’argent et accompagne les souhaits pour la nouvelle année. Cette tradition est souvent réservée aux enfants ou aux jeunes adultes qui ne sont pas encore mariés ou ne jouissent pas d’une situation financière stable.
En échange de ces présents, des fruits sont offerts : de préférence, des clémentines ou des oranges – dont la couleur rappelle l’or, symbole de longévité.

Plus qu’une fête traditionnelle, une réunion symbolique

Le passage à la nouvelle année en Asie se place sous le signe des croyances traditionnelles et de la réunion familiale. C’est pourquoi le Nouvel An lunaire est, le plus souvent, associé au réveillon de Noël et non pas au Nouvel An occidental.
Cette fête symbolique donne lieu aux migrations saisonnières internationales les plus importantes de l’année, qui concernent un milliard et demi d’individus. La tradition veut que les travailleurs expatriés rentrent dans leur pays natal pour se réunir en famille. Un symbolisme marquant car, dans le cas où un membre de la famille ne peut pas revenir parmi les siens, il doit impérativement se justifier.

Nos conseils aux entreprises :

  1. Il est malvenu d’importuner un travailleur pendant la célébration du Nouvel An lunaire, considéré comme une fête sacrée dédiée au renouveau et à la famille. Notre conseil : si vous êtes en Chine, mettez tout en œuvre pour ne pas avoir à solliciter votre collègue pendant cette période de vacances. Si vous êtes en France, souhaitez un joyeux Nouvel An, et utilisez cette occasion pour demander si votre collègue ne veut pas être sollicité certains jours en particulier. Essayez de vous arranger à l’avance (de préférence, dès le mois de janvier).
  2. S’il vous est toutefois impossible de vous passer de ce collègue durant cette période, il est impératif de lui souhaiter la bonne année avant d’entamer toute conversation professionnelle afin de ne pas le froisser.
  3. Ne jamais perdre de vue l’importance culturelle de ce passage à la nouvelle année : des relations cordiales au travail passent nécessairement par un respect commun.

Nous vous souhaitons une bonne année lunaire 2021, placée sous le signe du Buffle de Métal !

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